una pausa para un poema ......
Actuar, vengo/ Agir, je viens
del libro:
El silencio de los poetas, Sara Cohen
Pessoa, Pizarnik, Celan y Michaux
Editorial Biblos, 2002
Impreso en la Argentina
Sara Cohen: poeta, traductora y médica psicoanalista.
Poema elegido:
Actuar, vengo
Es necesario que primero surja mi demonio
a fin de que luego aparezca mi ángel
Empujando la puerta en ti, entré
Actuar, vengo
Estoy aquí
Te sostengo
No estás más en el abandono
No estás más en dificultades
Tus dificultades caen como hilos desanudados
La pesadilla de donde vienes despavorida no está más
Te levanto
Posas conmigo el pie en el primer escalón de la escalera
sin fin que te lleva
y te eleva
y te calma
Hasta los confines de tus horizontes
Hasta los confines de tu memoria oscura
Hasta el corazón del niño de tus sueños
empujando capas de bienestar
fluyo.
Tus ideas de lucha están reforzadas
Tus ideas de abandono están debilitadas
El fantasma de tu miedo se deshilacha
Tengo mi fuerza en tu cuerpo
Se insinúa en tu rostro que pierde sus arrugas
La enfermedad no encuentra más su trayecto en vos
La fiebre de las mareas
La fiebre de la enfermedad de las ciudades
De la discontinuidad de las acciones y las impresiones
te suelta.
Traigo la paz
la paz de las bóvedas
la paz de las bóvedas abatidas
la paz de las nuevas fuerzas
En nombre del número más elevado te ayudo
Como una fumarola la carga alza vuelo desde tu hombro
Las cabezas malvadas alrededor de vos
observadoras viperinas de las miserias de los débiles
no están más
En misterio y en línea profunda
como la estela de un navío grande rápido
la amplitud se empeña en vos
Mi canto te anima
Mi canto nutrido por un Niágara calmo
Ya no hay miedo
Ya no hay grandes
No hay más que vos
Ya no hay angustia
Ya no hay nada que ver
No hay más rastro
Donde estaba la pena, hay algodón
Donde estaba lo dislocado, hay soldadura
Donde había infección, hay una sangre nueva
Donde había dispersión, está tu voluntad
como un huevo de marfil
hay paz.
Lavé el rostro de tu porvenir.
Henri Michaux (1899-1984)
Maintenant, le plaisir de le lire dans sa langue d´origine......
Agir, je viens
Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n´est plus à l´abandon
Tu n´est plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d´où tu revins hagarde n´est plus
Je t´épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l´escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t´accomplit
Je t´apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l´enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l´apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre .... et le feu s´y ranime
AGIR, JE VIENS
Tes pensées d´élan sont soutenues
Tes pensées d´échec sont affaiblies
J´ai ma force dans ton corps, insinuée
...et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t´abandonne
La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi
Au nom du nombre le plus élevé, je t´aide
Comme une fumerolle
S´envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées
Les têtes méchantes d´autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus
Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi
Plus de tenailles
Plus d´ombres noires
Plus de craintes
Il n´y en a plus trace
In n´y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où était les verrous est l´océan ouvert
L´océan porteur et la plénitude de toi
-HenriMichaux, poeta y pintor de origen belga, nacionalizado francés; un gran viajero; fascinado por el surrealismo, admiró y consideró maestros a: Lautréamont, De Chirico, Klee y Ernst.
La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi
Au nom du nombre le plus élevé, je t´aide
Comme une fumerolle
S´envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées
Les têtes méchantes d´autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus
Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi
Plus de tenailles
Plus d´ombres noires
Plus de craintes
Il n´y en a plus trace
In n´y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où était les verrous est l´océan ouvert
L´océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un oeuf d´ivoire.
J´ai lavé le visage de ton avenir.
Henri Michaux, " Poésie pour pouvoir", in Face aux verrous, éd. Gallimard, 1967
Recomiendo ver este vídeo recitando el poema:
-HenriMichaux, poeta y pintor de origen belga, nacionalizado francés; un gran viajero; fascinado por el surrealismo, admiró y consideró maestros a: Lautréamont, De Chirico, Klee y Ernst.
Hermoso poema que bien se puede resumir en la frase final:" J`ai lavè le visage de ton avenir" UN CANTO A LA ESPERANZA.
ResponderEliminar